31 mars 2009

Honfleur: Le Vieux Port


<< précédente      suivante >>

Voilà une vieille diapo, qui m'a donné un peu de mal mais rappelle de bons souvenirs, quand on était jeune, et qu'on prenait le temps de flâner dans la vieille ville, puis de déguster un délicieux moules-frites sur les quais.

----------

A la grande époque de l'histoire maritime de HONFLEUR, du XVIème au XVIIIème siècle, BINOT PAULMIER DE GONNEVILLE fut la première figure emblématique de tous les marins honfleurais qui se distinguèrent pendant 300 ans sur toutes les mers du globe.

Avec une soixantaine de marins Honfleurais, GONNEVILLE quitte HONFLEUR en juin 1503 sur un petit bateau de 100 tonnes, une coque de noix baptisée l'ESPOIR et part à la conquête de l'Atlantique sud.

Après six mois d'errance dans l'Atlantique, ils atteignirent une côte inconnue que GONNEVILLE baptisera la Côte des Perroquets. Ce n'est que 300 ans plus tard que D'AVEZAC, géographe et historien, situera à coup sûr la Côte des Perroquets au Brésil, entre PORTO ALLEGRE et SAO PAULO, dans la région de SANTA CATARINA.

GONNEVILLE et ses compagnons resteront à SANTA CATARINA pendant six mois, histoire de rafistoler leur navire et leurs propres carcasses, l'ordinaire du bord ayant du faire un certain nombre de ravage au niveau de leur santé.

Ils restèrent d'autant plus volontiers, qu'ils reçurent un accueil chaleureux de la part des indigènes de la région. Si bien qu'ils repartirent, non seulement avec un chargement complet de produits agricoles locaux, mais avec le propre fils du chef indien qui les avait accueilli.

Il était prévu que GONNEVILLE reviendrait a SANTA CATARINA l'année suivante avec ESSOMERICQ puisque tel était le nom du premier indien d'Amérique du Sud a s'embarquer pour la France.

Ils déjouèrent la méfiance des Portugais sur la route du retour. Ils étaient pratiquement arrivés. Ils avaient réussi ce que personne n'avait tenté à l'exception du Portugais CABRAL, partis avec treize navires et 1200 marins et soldats, à la conquête de l'Atlantique Sud. Ils touchaient au but. C'était miracle que leur méchante coque de noix ait pu résister à deux ans de voyage sur l'immensité de l'Atlantique.

Mais, à la hauteur des Iles Anglo Normandes, alors qu'il n'était guère qu'à une ou deux journées d'HONFLEUR, GONNEVILLE fut attaqué par le pirate anglais EDOUARD BLUNTH puis par un autre triste sire, qui lui était breton, MOURIS FORTIN.

Pour sauver la vie de son équipage, GONNEVILLE jeta son navire sur la côte pour leur échapper.

Si pour la plupart, les Honfleurais purent se tirer d'affaire, navires et chargement étaient perdus ainsi que le précieux journal de bord, qui aurait permis très vite de situer les " terres australes " découvertes par GONNEVILLE.

C'est à pied que nos découvreurs de nouveaux mondes rentrèrent à HONFLEUR depuis le Cotentin.

La seule preuve matérielle de leur épopée américaine était la présence parmi les rescapés, d'ESSOMERICQ, le jeune indien âgé d'une quinzaine d'année lors de son arrivée en Normandie.

Les associés de PAULMIER, ayant perdu leur investissement lors de la catastrophe provoquée par les pirates, refusèrent de remettre la main à la poche pour financer une nouvelle expédition et ramener chez lui le pauvre ESSOMERICQ qui fut ainsi condamné à s'adapter à la vie honfleuraise.

Il s'adapta si bien d'ailleurs, qu'il y vécu jusqu'à l'âge de 95 ans.

GONNEVILLE donnera son nom, sa fortune et la main d'une parente à ESSOMERICQ lequel fit 14 enfants à sa femme.

Une telle progéniture aurait dû assurer à BINOT PAULMIER de GONNEVILLE numéro 2 une descendance prolifique pour plusieurs siècles.

En fait, le dernier d'entre eux était chanoine de la cathédrale de Lisieux. Il mourut en 1757 et ne laissa bien entendu aucun héritier.

(Source: http://www.passocean.com/HistoiresdeHonfleur/gonneville/gonneville.html)

-------------------------------------------------------

This image was coerced from an old slide after quite a bit of effort. But it brought back fond memories, from when we were young and took the time to wander along the narrow streets of the old town and end up on the quays for a slow lunch of mussels and french fries.
--------

The greatest period of the maritime history of HONFLEUR was between the 15th and 18th centuries. The first adventurer was BINOT PAULMIER DE GONNEVILLE.

With about 60 local sailors, GONNEVILLE leaves HONFLEUR in June 1503 on a small ship od 100 tons, L'ESPOIR, and sails for the South Atlantic.

After 6 months, they landed in an unknown country that GONNEVILLE called the Parrots Coast. 300 years would pass before a French historian and geographer, AVEZAC, would locate the Parrots Coast with certainty on the coast of Brasil, between PORTO ALLEGRE and SAO PAULO, in the région of SANTA CATARINA.

GONNEVILLE and his men stayed at SANTA CATARINA for six months, repairing their ship, getting back in shape, their health having suffered from the sea voyage.

They received a warm welcome from the local population. When they left, they were carrying not only a vast collection of flora and fauna, but also the chief's son.

GONNEVILLE had planned to return to SANTA CATARINA the following year with ESSOMERICQ, as the first South American Indian to sail to France was called.

They managed to avoid the Portuguese on their way back. They had succeeded in a mission that only CABRAL, the Portuguese explorer, had attempted. But CABRAL had left with 13 ships and 1200 soldiers and sailors. After 2 years, they were finally in sight of the coast of Normandy.

But, in the vicinity of the Channel islands, just 2 days out of Honfleur, they were attacked by the English pirate EDWARD BLUNTH and by a Breton called MOURIS FORTIN.

To save his crew, GONNEVILLE crashed his ship on the shore.

Most of the men were saved, but their precious cargo, including the ship's log, were lost, and with it, the location of the Southern territory that they has discovered.

And it's on foot that the discoverers of new worlds made their way to HONFLEUR from the Cotentin.

The only proof of their success was the presence of ESSOMERICQ, who had survived the shipwreck. He was 15.

The financiers who bankrolled GONNEVILLE's expedition refused to pay for another one and poor ESSOMERICQ, unable to return home, was condemend to adapt to a new life in Honfleur. Which he did so well that he lived until the ripe old age of 95!

GONNEVILLE would leave his name, his fortune and the hand of a relative to ESSOMERICQ. They had 14 children.

Such a large family should have insured that the family of BINOT PAULMIER de GONNEVILLE number 2 would have endured forever.

In fact, the last descendant became a priest at the Cathedral of Lisieux, and of course, he did not have any children. He died in 1757.

(Source: http://www.passocean.com/HistoiresdeHonfleur/gonneville/gonneville.html)

6 commentaires:

didier a dit…

Incroyable cette histoire, moi qui suit originaire du coin c'est une histoire passionnante !

Alex a dit…

Muy buen encuadre, composicion e iluminacion.
Saludos.

Pierre a dit…

Une histoire que je ne connaissais pas.
Merci pour cette partie historique.

Laurie a dit…

Impressive waterfront. Nice.

Pere Chuliá a dit…

Bonita vista. Parece una postal.

Cath a dit…

Une magifique lumière pour cette photo!