Promenade automnale sur le Sentier des Douaniers, quand la lande tourne au roux et la brume monte sur la mer.
En Mai 2008, des chercheurs américains d'Odyssey Marine ont retrouvé l’épave du HMS Victory, l’un des plus prestigieux navire de guerre de la marine britannique du XVIIIe siècle et qui cacherait un trésor d’un milliard de dollars.
Sur un fond sablonneux gisent pas moins de 118 canons de bronze frappés aux armes des souverains George Ier et George II d’Angleterre et très vraisemblablement près de quatre tonnes d’or ainsi que de très nombreux autres objets. Pour le moment, seuls deux canons ont été remontés à la surface. Trente-et-un autres ont été très clairement localisés.
Ce n'est pas le HMS Victory de Nelson, le vainqueur de la bataille de Trafalgar, mais son prédécesseur, commandé par Sir John Balchin. La dernière fois que le HMS Victory a été repéré, c'était au petit matin du 4 octobre 1744, pendant une tempête violente. Puis le navire disparait, avec son équipage de plus de 900 marins et une cinquantaine de volontaires issus des familles nobles britanniques, et l'Amiral Sir John Balchin.
Le navire n'avait jamais été retrouvé. On a cru alors qu'il aurait sombré sur le Rocher Noir, un des récifs des Casquets au large du Cap de la Hague.
Mais la découverte d'Odyssey Marine, à 100 kms des Casquets, contredit l'histoire.
During an autumn hike along the coast near the Cape of La Hague, when the moors turn brown and the fog rises from the sea.----------------------
In May 2008, an American team from Odyssey Marine discovered the remains of HMS Victory, a British Navy warship from the 18th century, which might hold a treasure estimated at one billion dollars. It was one of the most prestigious flagships of the British Navy.
On the sandy sea floor lie 118 brass cannons bearing the arms of George I and George II and, probably, four tons of gold and a multitude of valuable objects. Only two cannons have been recovered, but thirty-one more have been identified on the wreckage.
This is not Nelson's HMS Victory from the Battle of Trafalgar, but its predecessor, commanded by Sir John Balchin.
She was last seen on the morning of 4th October, 1744, but then she mysteriously vanishes. Britain’s premier first-rate warship — the most powerful ship in the world — was lost with all hands aboard; approximately 900 sailors, plus a complement of marines and 50 volunteers drawn from the noblest families of England, perished in the disaster, including the Admiral Sir John Balchin. Nothing has been found of her remains. It is then believed that she hit the Black Rock off the Casquets in the English Channel.
But Odyssey Marine's discovery, 60 miles from the Casquets, disproves this theory.
For more information on Normandy, visit mynormandy.com
La nouvelle de la découverte de ce fabuleux trésor n’a été dévoilée que le 2 février dernier, date à laquelle le gouvernement britannique a confirmé que l’épave était bien celle du Victory.
Les chercheurs américains ont maintenant besoin de l’approbation des autorités britanniques pour continuer à travailler sur cette épave militaire. Qu’en est il de sa position sur le plateau continental ? Dans quelles eaux se trouvent-elles ? Autant de questions très importantes qui détermineront les droits de chacun sur l’épave. D’âpres négociations sont donc actuellement en cours entre les deux parties que beaucoup de choses opposent.
D’un côté, une société américaine qui cherche des trésors sur toutes les mers du globe pour en tirer profit. De l’autre, sans doute l’un des gouvernements le plus sourcilleux au monde quand il s’agit de la protection et de la mémoire de son patrimoine national. L’avenir dira si des deux côtés, les intérêts de chacun ont été bien compris.
En attendant, le plus grand secret entoure le lieu exact du naufrage. Les Américains comme les Britanniques ne donnent aucune information permettant de localiser l’épave. Pas de profondeur, pas de calendrier non plus : "pour des raisons de sécurité, nous ne ne disons jamais où nous travaillons et quand nous travaillons", explique-t-on chez Odyssey.
Un vrai tour de force
On sait toutefois que le Victory a été retrouvé à 100 km des Casquets, c’est-à-dire très loin du lieu où les historiens le croyaient.
Avec une telle distance, autant dire que l’équipe d’Odyssey constituée d’archéologues, de chercheurs d’épaves et de techniciens chevronnés, a retrouvé une aiguille d’or dans une gigantesque botte de foin. Un vrai tour de force même si l’on sait que leur navire Odyssey Explorer était en train de chercher d’autres épaves en Manche quand il a croisé presque par hasard celle du Victory.
Actuellement au mouillage dans le port de Londres, l’Odyssey Explorer emporte à son bord un robot submersible télécommandé, équipé de bras et de pinces capables de manier avec précaution de petits objets sous l’eau. Il est aussi armé d’une caméra haute résolution pour réaliser films et photos. On ignore quand il repartira sur zone. Quoi qu’il en soit, pas avant que les négociations avec le gouvernement britannique n’aient abouti à une autorisation en règle. "Nous devons développer un plan d’intervention avant de repartir sur le site de l’épave", fait aujourd’hui savoir Odyssey.
Le prédécesseur du fameux HMS Victory commandé lors de la bataille de Trafalgar par l’amiral Nelson n’aurait donc pas sombré en 1744 à la suite d’une erreur de navigation de la part de son commandant, l’amiral Sir John Balchin, mais à cause d’une violente tempête. Voilà l’amiral Balchin lavé de tous soupcons d’erreur de manœuvre. Le navire, cela semble aujourd’hui acquis, ne s’est pas abîmé sur les récifs des Casquets puisqu’il a été retrouvé à 100 km de là. "C’est une page de l’histoire de ma famille et de la nation qui est en train de s’écrire. Nous avons toujours été fiers de Sir John. Cette découverte confirme quel fantastique amiral il était", explique un des descendants de la famille Balchin à la BBC.
De leurs côtés, les représentants d’Odyssey et du gouvernement britannique soulignent : "L’intérêt historique et culturel de cette découverte est au moins aussi important que l’intérêt financier". En effet, pour Greg Stermm, un des dirigeants d’Odyssey, cette découverte n’est rien de moins "qu’un événement monumental, pas seulement pour Odyssey mais pour le monde entier".
Les superlatifs ne manquent donc pas dans la presse anglo-saxonne pour décrire le vaisseau. Il était "le plus sophistiqué de son siècle", le "mieux armé", le "plus admirable" aussi. Et ce d’autant plus que le navire avait "chassé la flotte française au loin" et à plusieurs reprises. Ce qui ne l’empêcha pas de finir sa course aux fonds des mers avec plus de mille hommes d’équipage à son bord. Au lendemain du naufrage, les marins d’Aurigny retrouvèrent dans l’eau des vêtements, des débris de bois et des vestiges flottants, sur lesquels on retrouva le nom du navire. Sous le choc de l’annonce de son naufrage, la légende du Victory naissait alors.
1 commentaire:
lovely view.
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