30 mai 2010

La Hague: Le phare de Goury


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Du bout de la route à Goury, il n'y a que quelques pas à faire en bord de mer pour se trouver face à face avec le phare qui s'eacute;lève sur son rocher solitaire.

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(Suite du billet précédent)

Le rocher du Gros du Raz, à 1 m environ au-dessus des hautes mers d’équinoxe, présentait une surface circulaire de 10 m de rayon. Le phare proprement dit n’avait pas besoin d’une assiette aussi large ; cependant, il est apparu nécessaire pour l’ingénieur Morice de La Rue d’utiliser toute l’étendue disponible en établissant une plate-forme autour du soubassement de la colonne. Pendant la construction, un réduit insubmersible, où l’on pût déposer les ustensiles et les matériaux flottants, était indispensable, et la plate-forme a rempli cette fonction ; en outre, elle présente le double avantage de former une véritable défense contre le choc des lames, et d’offrir aux gardiens un espace moins rétréci que leurs chambrettes, espace où ils pourront au moins marcher et jouir de l’impression de l’air libre et du soleil.

Le phare proprement dit est entièrement formé de blocs équarris dont les parements extérieurs sont finement taillés et les faces intérieures simplement piquées à la grosse pointe. Les marches de l’escalier hélicoïdal (200 marches) qui règne du bas jusqu’à la chambre de service du phare sont engagées dans le mur de la cage. Toutes les voûtes de séparation des différents étages (10 au total), n’ont été construites qu’après l’achèvement complet de la colonne, le montage des matériaux ayant été opéré par l’intérieur.

Pour finir cette description, l’ingénieur rappelle que pendant les trois ans qu’ont duré les travaux, il s’est dévoué sans partage. La récompense de ses efforts a porté ses fruits car la construction du phare du cap de la Hague n’a pas coûté la vie d’un seul ouvrier. Morice de La Rue s’est estimé d’autant plus heureux de ce résultat, que les habitants de la côte ne cessaient de répéter, avant l’exécution des travaux, que le phare du Gros du Raz ne s’achèverait jamais, et qu’après avoir perdu bien des hommes, on renoncerait à cette entreprise.



From the end of the road at Goury, it's only a few steps away along the shore before you face the lighthouse perched on its lonesome rock.

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(Continuation of the last post)

The rock of the Gros du Raz, where Morice de la Rue proposed to erect a lighthouse, rises only 3 feet above the highest tide, but presented a relatively flat surface of about 60 feet in diameter. The lighthouse itself did not need such a wide area, but the engineer wanted to make use of it for a platform. During the construction, he used it to build a waterproof cabin to house all the equipment. Later, it became an additional protection against the waves and gave the lighthouse keepers some room to walk around and enjoy the fresh air and the sun.

The lighthouse was built of huge blocks rigorously carved to exacting specifications. The steps of the elliptical staircase - all 200 of them -, from the platform at the bottom to the light at the top, are set into the outside wall.

In conclusion to his report, Morice de la Rue notes that, during the 3 years that it took to build the lighthouse, he gave his life to the project. His reward was that not a single worker lost his life during that time. He was even more satisfied of this success that the local fishermen kept saying that the lighthouse would never be built, and that, after the loss of many lives, the project would be abandoned.

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1 commentaire:

Charles a dit…

Great shot.